A Saint-André, il y a 35 ans, Ary Payet nous quittait

Militant exemplaire, son combat pour la démocratie et la liberté d’expression, son courage face aux insultes de ses adversaires à la violence et à la répression sont toujours dans les mémoires des Saint-Andréens. Je ne reviendrai pas sur son parcours que j’ai eu l’occasion maintes fois d’évoquer, dans Témoignages et autres médias, à travers le courrier des lecteurs.

Ceci étant, à l’occasion du 35e anniversaire de sa disparition, comment ne pas rappeler cet acte de courage exceptionnel dont il a fait preuve au tribunal, en mai 1986 : Poursuivi devant la justice, pour s’être opposé aux nervis du maire de St-André, lors des cantonales partielles d’Aout 1985, Ary Payet déclarait au Président de la Cour d’Appel de Saint-Denis «  …Je ne suis coupable d’aucun crime, ni délit. Je suis un militant du Parti Communiste Réunionnais. Et si c’est à ce titre que je suis condamné, j’en serai fier …  »

Finalement, Ary Payet a été relaxé mais également tous les autres camarades poursuivis pour les mêmes faits. Un acte de courage qui forge l’admiration.

Un peu plus légèrement, j’ai toujours en mémoire, ces mots, ce dicton, qu’il avait l’habitude de lancer aux camarades : « Kont pa toujour dsi baton gran-papa , pou travèrs la rivièr ».

Salut Ary !

Paul Dennemont