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La CGPER a réagi ce 24 juillet aux résultats d’une étude d’AGRESTE parus dans les médias ce jour. Plus de 42 % des ménages agricoles étaient en 2020 sous le seuil de pauvreté. Les conjoints sont obligés d’être salariés en dehors de l’exploitation pour maintenir l’activité de l’agriculteur. Comment aller vers la souveraineté alimentaire dans de telles conditions ? Une plus juste répartition des profits des filières envers les agriculteurs ne serait-elle pas une solution ? La CGPER appelle les pouvoirs publics à s’emparer de cette question qui sera à l’ordre du jour de la prochaine assemblée générale de la CGPER, samedi 27 juillet à Saint-Pierre.
Le résultat d’une étude d’AGRESTE vient d’être publié par la DAAF. Il est très inquiétant.
Selon cette étude, plus de 42 % des ménages agricoles étaient sous le seuil de pauvreté à La Réunion en 2020. En juin dernier, une étude d’AGRESTE a indiqué que la superficie plantée en cannes à sucre a diminué de 1900 hectares entre 2019 et 2023.
Tout ceci montre l’urgence d’une remise à plat du modèle agricole réunionnais. La CGPER plaide pour que ce futur modèle soit construit autour d’une base : un revenu suffisant pour que l’agriculteur puisse vivre dignement de son travail.
A La Réunion, la réforme agraire de la SAFER a transformé les grandes plantations en petites exploitations familiales de 5 hectares en moyenne. C’est ce modèle de petites exploitations en polyculture élevage qui assure principalement la production maraîchère et la plantation de canne à sucre. Il n’est plus viable. L’étude d’AGRESTE indique que le revenu d’une petite exploitation est limité à 17000 euros par an en moyenne.
En conséquence, moins de 40 % du revenu d’une famille d’un agriculteur vient du travail dans l’exploitation. C’est le salaire du conjoint qui travaille en dehors de l’exploitation qui assure la majorité du revenu familial, et pemet donc à l’agriculteur de continuer à travailler.
Ce qui est extrêmement grave, c’est que cela veut dire que 42 % des chefs d’entreprise dans l’agriculture sont sous le seuil de pauvreté, et cela malgré les aides publiques. En 2020, notre profession était sinistrée ! Les conséquences de la crise COVID et de la guerre en Ukraine ont sans doute aggravé la situation.
Comment aller vers la souveraineté alimentaire dans de telles conditions ?
Une plus juste répartition des profits des filières envers les agriculteurs ne serait-elle pas une solution ?
La CGPER demande aux pouvoirs publics de s’emparer d’urgence de cette question.
Pour sa part, la CGPER l’évoquera lors de sa prochaine assemblée générale, le samedi 27 juillet à 14h30 à Fleur de Canne au 140 Allée des Gloxinias Bassin Plat, Saint-Pierre.
Le Président de la CGPER
Jean-Michel Moutama
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