« La campagne amĂ©ricaine se poursuit sur fond de diatribes de Trump contre les migrants » 👉️ Lire l’article en entier
La campagne présidentielle se poursuit vendredi avec des déplacements de Kamala Harris et de Donald Trump dans des Etats décisifs, alors que le candidat républicain multiplie les diatribes, en partie mensongères, contre les migrants.
Le dĂ©placement du milliardaire de 78 ans dans le Nevada (ouest) sera en thĂ©orie consacrĂ© Ă l’Ă©conomie.
Mais jeudi, pour un meeting en Arizona censĂ© ĂŞtre consacrĂ© au mĂŞme thème, Donald Trump a, comme Ă son habitude, balayĂ© toutes sortes de sujets, en insistant particulièrement sur l’immigration, une thĂ©matique rĂ©currente de sa course Ă la Maison Blanche et une prĂ©occupation de premier rang des Ă©lecteurs selon les sondages.
Dans cet Etat de l’Ouest, frontalier du Mexique, il a une nouvelle fois Ă©voquĂ© une affirmation mensongère et raciste selon laquelle des migrants haĂŻtiens voleraient des chiens et des chats pour les manger Ă Springfield, une petite ville de l’Ohio.
« C’Ă©tait une magnifique communautĂ©, c’est horrible ce qui s’est passé », a-t-il lancĂ© Ă la foule, Ă©voquant aussi, sans preuve, le cas de migrants s’en prenant Ă des « oies » ou « violant des jeunes filles amĂ©ricaines ».
Le candidat rĂ©publicain promet en cas d’Ă©lection de lutter contre l’immigration illĂ©gale Ă coups d’expulsions massives.
Une activiste de droite radicale vue rĂ©cemment dans son entourage de campagne, Laura Loomer, a pour sa part violemment attaquĂ© Kamala Harris, dont la mère est indienne, en Ă©crivant rĂ©cemment sur X qu’en cas de victoire de la dĂ©mocrate, la Maison Blanche « sentirait le curry. »
Kamala Harris sera vendredi dans le « swing state », l’Etat pivot, peut-ĂŞtre le plus crucial de la prĂ©sidentielle du 5 novembre: la Pennsylvanie, avec ses 19 grands Ă©lecteurs.
– ThĂ©orie complotiste –
La vice-prĂ©sidente n’a jusqu’ici pas rebondi sur ces propos de son rival. Lorsque Donald Trump avait Ă©voquĂ© la thĂ©orie complotiste sur les animaux domestiques lors de leur dĂ©bat tĂ©lĂ©visĂ© mardi, elle avait rĂ©agi en secouant la tĂŞte avec vĂ©hĂ©mence et en arborant un air mi-amusĂ© mi-scandalisĂ©.
Cette fille d’une mère indienne et d’un père jamaĂŻcain, première femme vice-prĂ©sidente des Etats-Unis, n’a jamais embrayĂ© sur les attaques visant son identitĂ© depuis le dĂ©but de sa campagne, menĂ©e de manière très mĂ©thodique et avec un positionnement rĂ©solument centriste.
Jeudi, la démocrate de 59 ans a déroulé son discours déjà bien rodé en Caroline du Nord, un autre Etat pivot du Sud historique américain, sur la façade Atlantique.
« Il est temps de tourner la page » Trump, a-t-elle martelĂ©, en promettant de dĂ©fendre la classe moyenne et le droit Ă l’avortement.
A nouveau, Kamala Harris, arrivĂ©e avec fracas dans la course après le retrait du prĂ©sident Joe Biden il y a moins de deux mois, a martelĂ© que l’Ă©lection serait « très serrĂ©e » et qu’elle n’Ă©tait « pas donnĂ©e favorite ».
La candidate, qui de l’avis gĂ©nĂ©ral a dominĂ© son adversaire lors du dĂ©bat de mardi, ne pourra pas compter sur une nouvelle confrontation de ce type pour lui donner de l’Ă©lan: Donald Trump s’est en effet opposĂ© jeudi Ă un autre dĂ©bat.
Dans une AmĂ©rique qui semble aujourd’hui irrĂ©mĂ©diablement divisĂ©e sur le plan politique, les deux candidats sont au coude-Ă -coude dans les sondages.
Comme en 2016 et 2020 tout devrait donc se jouer sur quelques dizaines de milliers de voix d’Ă©lecteurs indĂ©cis dans six ou sept Etats stratĂ©giques, et ce quel que soit le total de voix Ă l’Ă©chelle du pays, puisque l’Ă©lection se dĂ©roule selon le principe du suffrage universel indirect.
Par Antonio RODRIGUEZ, Anne RENAUT, Antoine MAIGNAN – © 2024 AFP
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