« plus de 500 personnes rassemblées à Saint-Denis et Saint-Pierre » 👉️ Lire l’article en entier
[PHOTOS/VIDÉOS] Contre la vie chère et pour les services publics
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Publié le 1 octobre 2024 à 11:59
Ce mardi 1er octobre 2024, l’intersyndicale de La Réunion, à l’exception de la CFDT, se mobilise pour les salaires, les services publics et l’abrogation de la réforme de retraites. Selon les chiffres de la préfecture, ils sont 335 manifestants à Saint-Denis et 260 manifestants à Saint-Pierre. La date de la mobilisation a été choisie pour coïncider d’une part avec la prise de parole du Premier ministre Michel Barnier pour son discours de politique générale. D’autre part avec le début, dans quelques jours, des discussions à l’Assemblée nationale sur le budget 2025 (Photo : rb/www.imazpress.com)
« Le déni de démocratie, ça suffit ! », tel est le mot d’ordre de l’intersyndicale. »Face au déni démocratique de notre gouvernement qui plus que jamais met la barre à droite voir extrêmement à droite nous ne pouvons garder le silence, indique Gladys Robert du Saiper-Udas.
Pour ce faire, deux cortèges sont organisés. L’un au départ du boulevard de front de mer à Saint-Pierre à 8h30 (en face du Casino) et le second devant le petit marché à 9 heures.
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– En lutte contre la vie chère –
« Le 1er octobre en grève et en manifestation pour nos droits ! », lance l’intersyndicale dans son tract.
« Aujourd’hui on se bat pour nos revendications. Et l’on va se mobiliser jusqu’à ce qu’on y arrive. La vie chère nous concerne tous et si on ne se mobilise pas on n’aura rien », lance le secrétaire général de la CGTR, Jacky Balmine.
« Les revendications portent sur le déni de démocratie lié au refus de Macron de respecter le résultat des urnes et la défense de l’abrogation de la réforme des retraites, mais aussi la défense des services publics, des salaires et ici à la Réunion s’y ajoute la problématique de vie chère », explique Marie-Hélène Dor de la FSU.
L’objectif est aussi « d’enclencher des suites au-delà du 1er octobre puisque le constat que nous faisons est que vu la paralysie parlementaire et un nouveau gouvernement qui prolongé le précèdent en pire, seule l’action syndicale peut permettre des avancées sociales », ajoute la syndicaliste.
Santé, éducation, enseignement, environnement, logement… » nos services publics sont à bout de souffle. Exigeons les moyens financiers et humains », clament les syndicats.
– « Il en va de la dignité de notre vie » –
Ce que demandent les syndicats de La Réunion, c’est une » l’augmentation des pensions et des salaires, un Smic à 2.000 euros et l’indexation des salaires sur l’inflation, pour que chacun, chacune puisse avoir une vie décente ».
« La revalorisation salariale est au cœur de nos revendications tout comme l’abrogation de la retraite car il en va de la dignité de notre vie. Nous ne voulons plus être esclave d’un système néo-libéraliste qui nous saigne de plus en plus pour qu’1% de la population puisse profiter de la sueur de notre travail », tacle Gladys Robert.
Elle ajoute : « nous ne voulons plus de ce système qui enclave les riches et les pauvres chacun dans un service public et privé ou le privé par des exonérations et soutien sont constamment alimentés et valorisés. On veut réexprimer sur le terrain notre volonté de rompre avec la politique néo-libérale de Macron ».
Et ce, alors qu’en 2021, 36 % des Réunionnaises et Réunionnais vivaient sous le seuil de pauvreté. Ce taux de pauvreté baisse par rapport à 2019, avant la crise sanitaire, mais reste égal à celui de 2020.
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Et ce alors, que l’Insee précisait que l’écart de prix des produits alimentaires en Outre-mer avec ceux de l’Hexagone frôlait les 37 % à La Réunion.
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À cela s’ajoute la crise du logement. « Il y a 46.000 demandes de logements à La Réunion, pour 1.600 livraisons de logements neufs par an, et 5.000 réponses positives. C’est trop peu » alerte Erick Fontaine.
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Et ce alors que l’État français compterait faire main basse sur les Outre-mer, pour renflouer ses caisses en baissant le budget alloué aux Outre-mer.
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