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Oméga1 est un petit joyau dans le monde de l’entreprenariat réunionnais. Il a mobilisé 10 millions d’€ d’investissements et a reçu la certification Tier3, qui est l’un des deux plus hauts niveaux en termes de cyber sécurité.
Il a trois principales caractéristiques : sa très haute fiabilité, son caractère évolutif et le fait d’être ouvert à tous les opérateurs : les entreprises, qu’elles soient réunionnaises ou mondiales, comme les organismes publics et gouvernementaux.
Les données numériques sont hébergées dans deux rangées doubles de baies ultra sécurisées.
Un centre d’hébergement des données numérique certifié Tier3 garantit à 99,98% l’accès permanent aux informations, par un maintien optimal des équipements : il ne peut pas avoir plus de 1,6 heure de panne annuelle. La fiabilité des 120 baies aménageables est assurée par un niveau de redondance élevé. L’arrivée électrique jusqu’à 1 MégaWatt est elle aussi redondée par deux groupes électrogènes autonomes et de multiples circuits pour l’alimentation et le refroidissement, dans le but de garantir la meilleure disponibilité.
La protection des données est également assurée par une souveraineté protégée et une sécurité physique très robuste, avec par exemple un système anti-incendie référent dans son domaine.
L’installation a été pensée dans son ensemble pour une consommation d’énergie aussi réduite que possible, mesurée par un indicateur d’efficacité énergétique, le PUE : c’est un ratio entre l’énergie consommée par l’ensemble du bâtiment et l’énergie strictement nécessaire au fonctionnement des serveurs informatiques. Le ratio du centre de données du Port est de 1,38 – meilleur que la norme nationale qui est de environ 2, en France.
L’intérieur d’un serveur.
Cette efficacité dans l’utilisation de l’énergie est servie par quatre atouts majeurs que sont le système de supervision, la centrale photovoltaïque de 286 panneaux solaires en toiture, la végétalisation du site (plus de 700 arbres endémiques plantés pour le port d’ombre) et une conception globale du bâtiment utilisant des technologies de refroidissement moins énergivores grâce à l’échange de chaleur.
La mise en service du Centre va se faire avec 20% de la capacité réservée, pour « se donner le temps » a indiqué Emmanuel André. Il a déjà reçu cinq demandes d’investisseurs internationaux dans le domaine des télécom (capacité sur câble, sur fibre terrestre et Data Center) depuis l’Afrique du Sud, les USA, le Kénya et deux Mauriciens.
Quand il aura atteint 30 à 40% de sa capacité, ses promoteurs annoncent d’ores et déjà qu’ils lanceront Omega2, dans une autre micro-région : probablement dans le nord-est. Ils comptent beaucoup sur le niveau d’instruction des jeunes Réunionnais, à l’instar des élèves
ingénieurs qui ont rencontré lundi Eileen Collins dans une ballade à Grand Étang qui a réuni un petit groupe d’élèves-ingénieurs du lycée Sarda Garriga (St-André), l’Initiative Spatiale de l’Ile de La Réunion (RISI) avec Willy Lameyer et l’APLAMEDOM avec Claude Marodon.
(De g. À dr) Eileen Collins et le traducteur, Nassir Goulamaly, Emmanuel André lors de la présentation du Centre Omega-1
Tous réunis par l’ingénieur Guy Pignolet, qui poursuit inlassablement le projet de construction d’un secteur sociétal et culturel spatial dans notre île.
Eileen Collins dit avoir été hautement impressionnée par ses échanges avec les étudiants (et réciproquement…). Elle a salué l’inauguration du Centre mondial portois en soulignant les perspectives ouvertes vers les domaines de l’industrie financière, de l’intelligence artificielle et de l’innovation dans la recherche.
Kalouma
Encadré. 30 ans d’innovation numérique
L’inauguration, hier, du Centre de données numériques du Port est l’aboutissement de 30 années d’innovation dans ce domaine industriel nouveau, impulsé à La Réunion par le regretté Abdéaly Goulamaly, qui a introduit dans l’île en 1994-95 les téléphones portables (Global System for Mobile communication).
Dix-sept ans plus tard le groupe Océinde, créé en 1970 sur une base familiale, affirme l’ambition d’être le pionnier du très haut débit. Le groupe inaugurera en 2014, trois ans après le rachat de Zeop, le premier réseau outremer de « fibre jusqu’à la maison » – ou réseau de « desserte par fibre de l’abonné » (DFA) qui a donné accès au très haut débit aux abonnés du téléphone fixe.
Cinq ans plus tard, devenu le numéro 1 du très haut débit, Zéop (Océinde) se tourne vers le marché de la téléphonie mobile. En 2021, Océinde s’est lancé dans la réalisation d’un câble sous-marin vingt-quatre fois plus puissant que les câbles existants. Les Réunionnais de plus de quarante ou cinquante ans peuvent se souvenir du raccordement de La Réunion au câble SAFE ; c’était il y a environ trente ans et la technologie de la fibre optique a considérablement amélioré les conditions des transferts de données. Le câble METISS, réalisé avec un consortium de 6 opérateurs télécom, a été inauguré en 2021.
Cette année, la fibre optique a franchi une nouvelle étape. On parle maintenant de « fibre jusqu’à la pièce » (en anglais : FTTR) : elle est entrée dans la maison et offre une connectivité optimale pour tous les utilisateurs.
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