Réparations pour l’esclavage et la colonisation par le Royaume-Uni dans la déclaration finale du Sommet du Commonwealth

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Une question qui intéresse La Réunion au plus haut point : combien la France doit-elle aux Réunionnais pour réparer les crimes contre l’humanité perpétrés par les régimes français contre notre peuple ?

30 octobre, par Manuel Marchal

La Grande-Bretagne refuse toute discussion sur son rôle dans la Traite négrière qui a enrichi les grandes familles et institutions britanniques. À l’exception de l’Angleterre, 55 pays membres du Commonwealth ont souffert des conséquences de l’esclavage et de la colonisation. Pour la première fois, la question des réparations est inscrite dans le texte final d’un sommet entre le Royaume-Uni et ses anciennes colonies.

Bâtir un avenir basé sur d’autres relations

La déclaration finale du sommet du Sommet du Commonwealth a affirmé que l’esclavage et la Traite négrière sont des crimes contre l’humanité et que les demandes d’une discussion autour de la réparation de ces crimes contre l’humanité sont de plus en plus urgentes.

Voici un extrait de la déclaration finale du Sommet du Commonwealth :

« Les pays membres du Commonwealth, dont la majorité partage les mêmes expériences historiques de ce commerce odieux de l’esclavage, de la colonisation et de la dépossession des peuples indigènes, reconnaissent l’importance de cette question…il est temps d’ouvrir la discussion sur ces torts et sur les perspectives d’un avenir commun basé sur les principes d’équité ».

Des milliers de milliards d’euros sont dus aux descendants des victimes

Le Commonwealth, regroupant 56 anciennes colonies britanniques avec une population de 2,7 milliards, dont 60% ont moins de 30 ans, est aujourd’hui uni autour d’un appel fort pour des réparations de la Grande-Bretagne. De nombreuses recherches montrent que le Royaume-Uni devrait des trillions d’euros en réparations aux descendants des personnes asservies. Cependant, les gouvernements britanniques successifs ont systématiquement évité toute discussion sur ce sujet sensible.

Lors du 75e sommet du Commonwealth, récemment conclu aux Samoa, 55 pays membres, venus de tous les continents, se sont exprimés d’une voix unanime : le temps est venu d’aborder sérieusement la question des réparations de l’esclavage avec la Grande-Bretagne, le pays qui a colonisé l’ensemble des autres membres du Commonwealth.

Les esclavagistes indemnisés, pas les victimes… comme à La Réunion

Malgré ces revendications, le Premier ministre britannique, Keir Starmer, a exclu la possibilité de parler de réparations, indiquant que cette question n’était pas à l’ordre du jour du sommet. L’histoire révèle pourtant que, lors de l’abolition de l’esclavage en 1833, les propriétaires esclavagistes avaient été indemnisés pour la perte de leur main-d’œuvre, alors que les personnes asservies et leurs descendants n’ont jamais reçu de compensation. C’est ce qu’il s’est passé aussi à La Réunion.

Dans son discours, le roi Charles III a reconnu « les aspects douloureux de notre passé », mais a confirmé la position du gouvernement britannique, qui reste fermement opposé à l’idée de réparations. Cette posture ne fait que renforcer la détermination des autres membres du Commonwealth, qui proposent que ces réparations prennent la forme de programmes de développement, comme des investissements dans l’éducation, l’annulation de la dette, et d’autres mesures visant à soutenir la croissance économique.

« Une mentalité colonialiste »

Face à l’attitude du gouvernement, des voix s’élèvent même au sein du Parlement britannique pour critiquer cette position. Pour les pays membres du Commonwealth, les réparations ne sont pas seulement un acte symbolique, mais un moyen de soutenir concrètement le développement et de compenser les lourds héritages économiques laissés par la colonisation.

Le député Clive Lewis a trouvé étrange que le Premier ministre pense assister à un sommet du Commonwealth sans que la question des réparations ne soit évoquée. Il accuse son premier ministre d’entretenir « une mentalité colonialiste ».

Ceci rappelle que les transferts publics de la France vers La Réunion ne sont qu’une petite fraction de que la France doit aux Réunionnais au titre de la réparation de l’esclavage et de la colonisation, crimes contre l’humanité qui ont encore d’importantes répercussions dans les mentalités à La Réunion.

Le néocolonialisme mis en œuvre depuis l’abolition du statut colonial en 1946 n’est pas une réponse, c’est juste un moyen pour Paris de maintenir ses intérêts à moindre coût.

M.M.






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