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Débat en France sur le retour au pouvoir d’une « grande coalition » comme en 1945
6 juillet, par
À la veille du 2e tour des élections législatives, tous les sondages et la plupart des commentaires estiment qu’aucun parti n’aura à lui seul une majorité absolue. Face au risque de retour au pouvoir de l’extrême droite française, un large front s’est mis en place. Il a abouti à plus de 200 désistements de candidats qualifiés pour le second tour en 3e position, mais dont le maintien pouvait faire gagner un député à l’extrême droite arrivée en tête dans la circonscription. Des partis ont ainsi retiré un candidat pour favoriser l’élection d’un député d’un autre parti qui a un programme bien différent. L’essentiel pour ces partis est de maintenir le nombre de députés d’extrême droite au niveau le plus faible possible.
Grande coalition
Parmi les projections de l’après second tour, il est question d’une grande coalition allant des communistes à des LR comprenant également les socialistes et la mouvance présidentielle. En France, une coalition de ce type a déjà existé. C’était au lendemain de la victoire sur le nazisme. Ce gouvernement était issu de la Résistance. Il comprenait notamment les communistes, les socialistes et les gaullistes. Alors que la France était en ruine, ce gouvernement créa entre autres la Sécurité sociale et le statut des fonctionnaires.
La grande coalition est également un mode de gouvernement habituel dans des pays européens proches de la France comme l’Allemagne. Au Parlement européen, les coalitions se forment également car aucun parti n’y a la majorité.
Ce que propose le PCR depuis longtemps
Si cette configuration émergeait après le second tour des élections législatives, alors ce sera une rupture avec la pratique observée depuis 1958, et renforcée par l’organisation de la présidentielle un mois avant les législatives. Depuis 2002, un parti détenait la majorité à l’Assemblée nationale, c’était celui de la mouvance présidentielle. Un seul bloc pouvait donc imposer sa volonté aux autres. Ce ne sera plus le cas. A Paris, il faudra donc apprendre à travailler ensemble, dans la co-construction, pour se concentrer sur l’essentiel : répondre aux attentes de la population.
C’est ce mode de fonctionnement que propose le PCR pour redresser la situation à La Réunion. En effet, dans notre île, aucun parti ne peut à lui seul être majoritaire mais chacun peut apporter sa pierre à la construction d’un projet commun se concentrant sur l’essentiel : répondre aux attentes de la population.
Remettre tout à plat pour sortir du sous-développement
Les données de la crise sont connues : chômage de masse, fort taux de pauvreté, coût de la vie abusif, manque de logements, échec scolaire important entre autres. Elles découlent d’un système néocolonial dont l’objectif est de transformer les transferts publics versés sous forme de subventions, d’aides aux sociétés, de salaires et de prestations sociales en profits privés qui sont ensuite rapatriés en France principalement. D’où la nécessité de remettre tout à plat pour sortir du sous-développement.
Le PCR propose que les associations, les syndicats, les partis politiques et les représentants des élus travaillent ensemble à l’élaboration d’un projet. Ce projet sera alors la base de nouvelles relations avec Paris traduites dans un texte de loi où l’objectif est l’accompagnement par l’État d’un projet réalisé et mis en œuvre par les Réunionnais.
Le projet et sa mise en œuvre nécessitent que des partis et organisations recherchent les convergences sur l’essentiel.
En France, le débat sur le gouvernement de coalition va occuper les écrans qui seront regardés à La Réunion. Ceci peut montrer aux Réunionnais que face à l’urgence, la mise en commun des bonnes volontés restent la meilleure solution. Ce débat peut faire avancer la prise de conscience à La Réunion que les Réunionnais sont capables de s’entendre pour développer leur pays.
M.M.
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