La France en demi-finale !

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Limite de mots

Les Bleus ont vaincu la malĂ©diction. Après trois Ă©checs d’affilĂ©e aux tirs au but dans un grand tournoi, l’Ă©quipe de France a rĂ©ussi Ă  Ă©carter le Portugal de Cristiano Ronaldo, son premier adversaire d’envergure Ă  l’Euro (0-0 a.p. 5 t.a.b. Ă  3), pour se hisser en demi-finales, vendredi Ă  Hambourg.

Les Tricolores restaient sur trois dĂ©convenues majeures dans cet exercice, en finale des Coupes du monde 2006 et 2022 et en 8e de finale de l’Euro-2021. Mais ils sont enfin parvenus Ă  briser ce cycle infernal pour poursuivre leur aventure en Allemagne. 

C’est le malheureux Joao Felix qui a vu sa tentative repoussĂ©e par le poteau de Mike Maignan, propulsant les Bleus dans le dernier carrĂ©.   

Les vice-champions du monde ont dĂ©sormais rendez-vous avec l’Espagne, mardi Ă  Munich, pour un choc qui s’annonce de toute beautĂ© entre l’impĂ©riale dĂ©fense française et l’attaque tout feu tout flamme de la Roja.

Certes, les Bleus ont encore Ă©talĂ© leurs lacunes dans l’animation offensive mais ils ont une nouvelle fois misĂ© sur leur arrière-garde de fer pour s’Ă©viter une sortie par la petite porte. 

Ce succès français acte le crĂ©puscule de Cristiano Ronaldo dont l’avenir international s’annonce flou Ă  39 ans. CR7 rĂŞvait d’un deuxième titre continental, huit après celui conquis au Stade de France contre les hommes de Didier Deschamps. Mais il a paru dĂ©passĂ© et sans influence et quitte son sixième Euro sans avoir inscrit le moindre but.       

Cette qualification est en revanche une bouffĂ©e d’oxygène pour le sĂ©lectionneur français. Sous contrat jusqu’en 2026, le technicien de 55 ans aurait sans doute connu quelques turbulences en cas d’Ă©limination prĂ©maturĂ©e en quart de finale, surtout après autant de prestations ternes. Mais il a de nouveau dĂ©montrĂ© qu’il Ă©tait l’homme des grandes compĂ©titions mĂŞme si le style de son Ă©quipe fait rĂ©gulièrement l’objet de critiques. 

– MbappĂ© inquiĂ©tant –

Dans quatre jours contre l’Espagne, Deschamps aura l’occasion d’offrir une quatrième finale en cinq tournois Ă  la France, une permanence dans les hautes sphères du football international qui a de quoi forcer le respect. 

Il va surtout espĂ©rer que cet affrontement inspirera un peu plus son capitaine Kylian MbappĂ©, auteur d’une performance inquiĂ©tante, une très mauvaise habitude depuis le dĂ©but de l’Euro. Avant de rejoindre le Real Madrid, la superstar des Bleus aura sans doute Ă  coeur de jouer un mauvais tour Ă  son futur pays d’adoption. 

MbappĂ© savait que le rendez-vous face au Portugal de Ronaldo ne serait pas comme les autres. OpposĂ© Ă  l’idole de son enfance, il n’a pourtant pas Ă©tĂ© Ă  la hauteur de l’évènement et est encore apparu empruntĂ©, incapable de faire de grosses diffĂ©rences balle au pied.

Le capitaine, qui a connu une fin de saison chaotique au PSG, une prĂ©paration gâchĂ©e par des pĂ©pins (dos, genou) puis une fracture du nez en dĂ©but d’Euro, n’a pas rĂ©ussi Ă  s’extraire de sa torpeur et a laissĂ© tout le monde sur sa faim.    

Lui qui avait tancĂ© la veille ses coĂ©quipiers pour leur incapacitĂ© Ă  lui adresser des ballons en profondeur, n’a pas forcĂ©ment marquĂ© des points auprès de ses camarades. Hormis un tir enroulĂ© sans aucun danger pour Diogo Costa, le gardien portugais (50e), il ne s’est Ă  aucun moment distinguĂ©. Il a mĂŞme connu une grosse frayeur en recevant le ballon dans la tĂŞte mais son nez cassĂ© a bien tenu (55e), avant de cĂ©der sa place Ă  la mi-temps de la prolongation. 

Il a fallu la sortie d’Antoine Griezmann, lui aussi guère convaincant, et l’entrĂ©e en jeu d’Ousmane DembĂ©lĂ© (67e) pour amener du dynamisme en attaque. Le Parisien, par ses accĂ©lĂ©rations et ses centres, a semĂ© la panique dans la dĂ©fense portugaise, ce dont Eduardo Camavinga, titularisĂ© en l’absence d’Adrien Rabiot, suspendu, a failli profiter (70e). Le Parisien a ensuite manquĂ© de peu l’ouverture sur une frappe lontaine (74e).         

La France peut surtout dire un grand merci Ă  Mike Maignan, qui a sorti deux grosses parades devant Fernandes (60e) puis Vitinha (64e). La France n’a peut-ĂŞtre pas d’attaque mais elle a une dĂ©fense de fer, capable de l’emmener très loin. 


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