la solution à 0 euro pour éviter les fermetures de classe à cause des cyclones

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Une année scolaire de fin février-début mars à mi-décembre

14 septembre, par Manuel Marchal

Dans son édition du 12 septembre, Témoignages rend compte d’un rapport de la Banque mondiale. Ce document indique qu’au moins 400 millions d’élèves dans le monde ont perdu des journées de classe à cause d’événements climatiques extrêmes depuis 2012. Ce sont les élèves de familles pauvres qui sont les plus touchés. Pour la Banque mondiale, une dépense de moins de 20 euros par élève permet de s’adapter pour régler en grande partie le problème.

La Réunion est forcément concernée par le problème. En effet, le calendrier scolaire imposé aux jeunes Réunionnais et à leur encadrant est totalement inadapté à la réalité climatique de La Réunion, île tropicale de l’Hémisphère Sud concernée par les cyclones et la canicule systématique en été.

Au fil des années, le calendrier scolaire dans notre île se rapproche de plus en plus de celui de la France. Les vacances d’été au cœur de la période des cyclones ont été raccourcies au profit d’un allongement des vacances d’hiver.

Mettre fin à un calendrier anti-climatique

L’objectif de ce rapprochement est avant tout de faciliter l’adaptation de nouveaux arrivants, enseignants et élèves. Ce calendrier est anti-pédagogique. Il augmente le nombre des jours de classe pendant la période la moins propice aux apprentissages, c’est-à-dire l’été.

C’est durant cette période que le risque de fermeture des écoles est le plus élevé à cause des cyclones. C’est également pendant l’été que les élèves souffrent le plus de la chaleur. Les décideurs de ce calendrier ne vivent pas les conditions intolérables des classes surchauffées, ou des cours d’EPS sous le soleil de l’été tropical.

Adapter le calendrier scolaire de La Réunion à sa réalité permettra de réduire considérablement le nombre de jours d’école supprimés pour cause d’événements climatiques extrêmes. De plus, cette mesure coûtera bien moins de 20 dollars par élève : cela ne coûtera pas un euro au contribuable.

La meilleure solution est une année scolaire débutant fin février-début mars pour se terminer en décembre. Ainsi, la période la chaude et au risque cyclonique le plus élevé sera principalement pendant les grandes vacances d’été.

Opportunité pour développer l’Université de La Réunion

Les opposants à cette mesure pédagogique de bon sens arguent que cela pénalise ceux qui veulent faire des études en France. Tout d’abord, ce nombre représente à peine 1 % des élèves scolarisés. Au contraire, c’est l’opportunité de développer l’Université de La Réunion afin que des parcours soient créés en Sciences humaines, ou que la totalité du cursus des études en Sciences médicales soit installé à La Réunion. Notre île a d’ailleurs déjà un Centre hospitalier universitaire.

Quant à ceux qui veulent absolument aller en France pour continuer leurs études, la période allant de janvier à septembre peut être mise à profit pour une première expérience professionnelle sous la forme d’un stage. Ces quelques mois peuvent également servir à des cours de soutien.

En effet, pour que le taux de réussite au Baccalauréat dépasse largement 80 %, le niveau d’exigence a été considérablement réduit. Le premier grade universitaire a été fortement dévalorisé.

Une des conséquences est un taux d’échec très important des étudiants en première année, car le niveau d’exigence à l’Université n’a pas suivi la tendance de celui de l’Éducation nationale.

Un tel calendrier existe en Kanaky Nouvelle-Calédonie sous souveraineté de la RF

Ceci impose une remise en cause profonde de mentalités essentiellement tournées vers un pays lointain, la France. Mais cela permettra de lutter contre un phénomène qui touche en premier lieu les enfants des familles les moins riches, comme l’a rappelé le rapport de la Banque mondiale.

Si la priorité du système éducatif à La Réunion est la réussite scolaire des Réunionnais, alors un calendrier scolaire réunionnais s’impose comme une évidence.

Un tel calendrier calqué sur l’année civile existe d’ailleurs depuis de très nombreuses années dans un territoire encore sous souveraineté de la République française (RF) : la Kanaky Nouvelle-Calédonie.

Cela montre qu’il est possible d’améliorer la situation des Réunionnais tout en restant dans le cadre de la République française.

M.M.






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